Natacha Mercier

Rien de surprenant que Natacha Mercier ait employé le mot « Hével » pour définir son travail. Dans Vanitas, un travail pictural amorcé depuis 2009 sur l’illusion et la finitude, l’artiste se nourri des références aux vanités flamandes, et questionne les limites de la perception de l’œil et des impasses de l’ostentation.

Vasistas ?, la nouvelle série de peintures sur toile de Natacha Mercier, s’inscrit dans le prolongement des Vanitas. Elle examine plus encore la question de la frontière ; voir ce qu’il y a sous l’habit, jusqu’où regarder derrière la surface de l’interdit, dans l’ordre établi des choses. Interpellée par la similitude des personnes qui s’exhibent sur internet dans des poses lascives et suggestives et les canons de la grande tradition de la peinture occidentale, elle fait rejouer les scènes à des modèles vivants qu’elle peint.

Abolissant les frontières entre profane et sacré, la série Vasistas ? joue avec nos références patrimoniales et culturelles et nous engage à réfléchir aussi bien au temps qu’au statut de l’image.